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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 05:39


En ce dernier jour de l'année 2009, vous proposer la relecture d'un article paru début Janvier 2009  pouvait être différemment interprété. En ce qui me concerne, il m'a semblé, que l'article  de Jean-Marie BOCKEL, Président de La Gauche Moderne, été particulièrement  d'actualité .
Alors bonne lecture!!! 


N'hésitez pas à nous faire part de vos réactions en nous faisant des commentaires.

Jean- Loup Dujardin
Animateur de la Fédération 92 de LGM
Membre du Conseil Politique de La Gauche Moderne 



La forte crise financière à laquelle nous avons assisté a ouvert une crise économique profonde et durable dont les conséquences vont être très grandes. Elle modifiera la vie de nos concitoyens dans de nombreux domaines. Pas seulement pour ceux qui sont directement en butte à des difficultés, et parfois même perdront leur emploi, mais aussi dans les aspects d la vie quotidienne de tous.
 

Avant d’être le creuset d’une nouvelle reprise, et d’un renouveau dynamique pour notre société si nous savons saisir ce moment pour concilier réformes et justice, elle accroîtra la demande de politique et la demande de résultats adressée aux hommes politiques. Elle mettra au premier plan, au-delà des résultats économiques qui ne seront pas forcément tout de suite au rendez-vous, une demande de morale: moralisation de la vie des affaires, de la vie politique, et moralisation de la société en général.  Il est de notre devoir de nous préparer à ces situations, à ces demandes, de préparer les réponses d’une gauche moderne à ces problèmes.

 

Si nous examinons les attitudes des courants de la de la vie politique occidentale, face à la crise, nous constatons que la droite subit une grave déconvenue politique : le courant, appelé Néoconservateur en Amérique du nord ou bien Ultralibéral en Europe, qui la dominait depuis 20 ans, s’effondre. Il prédisait que l’autorégulation du monde confiée aux marchés et aux mécanismes financiers serait la clef du succès pour le XXI° siècle, c’est un échec qui déploie ses conséquences sous les yeux de la planète. Après la chute du Mur, c’est un autre mythe politique qui s’effondre.


En France, on sait que ce courant n’a jamais dominé sans partage l’UMP, parce qu’il ne correspond pas à nos habitudes, à notre Histoire. Cela a compté pour permettre à Nicolas Sarkozy de prendre immédiatement les initiatives les plus adaptées pour la France, et pour le monde, en tant que président en exercice de l’Union Européenne.


La Gauche
, dans son ensemble, est ébranlée dans ses postures et ses méthodes : le discours anticapitaliste global, faute de proposition alternative au capitalisme, rend inaudible le Parti communiste et l’extrême gauche. Le PS qui s’est refusé à réfléchir sérieusement depuis si longtemps, n’est pas capable de produire de discours fort et construit qui rassemble ses divers courants, ni même sa direction actuelle. Il se contente d’égrener des demandes de mesures sans cohérence sérieuse, sans efficacité réelle, qui créeraient parfois des problèmes pires que ceux qu’elles seraient censées résoudre.


Le courant social libéral est dans une position bien plus favorable, s’il est capable d’exprimer clairement en termes propositionnels ses conceptions doctrinales. Le moment nous est favorable, il faut saisir l’opportunité de changer le rapport de force en France entre les variétés diverses de la gauche archaïque et la gauche moderne que nous représentons. Pour cela il est nécessaire de développer nos propositions et les populariser en n’hésitant pas à nous exprimer fortement auprès de nos concitoyens par le canal des médias, à tous les niveaux.
Il faut développer notre organisation, renforcer son maillage du pays et de ses régions.
Développer notre présence institutionnelle à travers les élections, en participant avec nos alliés de la majorité, dans toutes les régions aux listes
 communes .
Déployer pleinement les potentialités de La Gauche Moderne pour en faire une formation politique de référence pour nos concitoyens.


Jean-Marie Bockel

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