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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 20:38

On peut se réjouir que la question des mobilités et des transports collectifs soient au cœur des préoccupations de certaines collectivités. Cette thématique est organiquement liée à la politique de la ville.

Il ne sert à rien de lancer les plus belles opérations de rénovation urbaine si les banlieues ne sont pas mieux connectées aux cœurs de ville. Le sentiment d'appartenance à une communauté de vie passe en effet par la possibilité de se déplacer sans trop de difficultés, de se rendre là « où les choses se passent » sans prétexter d'un défaut de desserte en transports publics.

Il est nécessaire de sentir le centre venir à soi pour que la résolution des problématiques sociales soit possible. On peut même oser assurer que la possibilité même de se déplacer passe avant la réhabilitation du bâti ou du parcours social.

Historiquement, les problèmes sociaux ont toujours été éloignés des centres-villes. Mais le Moyen-âge se moquait de l'intégration des populations les plus fragiles et la mixité sociale reste une impulsion forte en matière de politique de la ville. Conjointement, les centres vitaux de l'activité économique ou sociale d'une agglomération sont restés concentrer en centre-ville.

Ce décalage entre une aspiration au vivre ensemble, au raccrochage à une dynamique sociale intégrative et une desserte en transports collectifs défaillante doit faire l'objet d'une réflexion de fond à l'échelle des agglomérations, ne serait-ce que pour faciliter le travail des missions locales, des régies de quartiers ou des pôles emploi.

En l'absence de tels ajustements, les meilleures thérapies sociales resteront vaines. Le désenclavement physique relève d'une urgence absolue.

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