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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 01:08

Lors d'un déplacement à Meaux le 14 avril dernier, Maurice Leroy a fait un petit buzz dans le monde des acteurs de la politique de la ville en annonçant vouloir lancer des opérations de droit commun dans 33 Cucs.

Ce serait là une sacrée évolution dans la gestion des quartiers sensibles. Simple petit rappel des faits : la politique de la ville est une politique dérogatoire conçue uniquement parce que les mécanismes du droit commun sont défaillants sur certains territoires français.

Simple exemple, souvent cité : le nombre de distributeurs automatiques de billets est clairement moins important en banlieue qu'en centre-ville, pour de pures raisons de sécurité. Autres domaines où les écarts sont éloquents : les transports publics, la présence des services publics (Pôle emploi, CAF...), etc. Et le dérogatoire n'a pas réussi, depuis, à combler le fossé, installant ce sentiment saumâtre de relégation.

Traiter une rue d'Asnières comme un boulevard de Neuilly s'apparente donc à une révolution des mentalités administratives. Pour y parvenir, il faudra (enfin) mettre sur pied un système de péréquation moins symbolique que celui qui se dessine sur les droits de mutation en poussant les collectivités riches à sortir de leurs égoïsmes.

Les acteurs de la politique de la ville sont certainement très impatients de savoir comment l'actuel et très discret ministre de la Ville va mener ce dossier afin de corriger un des effets pervers de la décentralisation : le renforcement de la richesse fiscale des territoires et l'aberration qui consiste à créer une France des territoires à deux vitesses.

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