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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 14:51
 

Le mois de novembre s’achève et la perspective de préparer Noël ne suffit pas à alléger les inquiétudes sur notre monde.  Dubaï, riche parmi les riches, est en grave difficulté financière.  On peut craindre que d’autres gros emprunteurs n’en profitent pour oser enfin se manifester et réclamer une révision de leur dette.  Chez nous, le chômage continue, et accélère même sa progression terrible.  50.000 chômeurs de plus en 1 mois, c’est près de 150.000 personnes qui basculent dans l’incertitude, dont l’avenir est comme suspendu.  Ce sont des territoires entiers qui sont attaqués.  C’est la perte de confiance, en soi et en l’avenir, qui progresse, et sur laquelle pousseront les extrémismes.

 

L’avenir à long terme de la planète est aussi en question, symbolisé par les discussions autour du sommet de Copenhague.  Ecartelé entre des nécessités de court terme absolument impératives (protéger les entreprises, ne pas rajouter de contraintes à une situation difficile, soutenir les populations en difficultés, financer les régimes sociaux qui creusent leurs déficits) et des nécessités de long terme non moins impératives (réduction des émissions de gaz à effet de serre, refondation des activités fortement consommatrice de carburants), le monde hésite, à court d’argent, de volonté parfois aussi.  Sauter dans l’inconnu pour le bien commun, soit, mais à condition de n’être pas le premier, ou en tous cas le seul.  Et chacun de s’attendre l’un l’autre, en haut de la falaise qui va s’écrouler.  Il faut sauter, oui, alors j’y vais si tu y vas…

 

La grippe se propage ; la Poste change de statut ; la taxe professionnelle est en voie de suppression ; les collectivités locales vont être réorganisées.  Les petits salariés des banques ne comprennent pas que les bonus ne récompensent jamais ceux qui assurent, au quotidien, la solidité et la réputation de leur entreprise. France Telecom sort douloureusement d’un choc social qui mis 10 ans à atteindre son paroxysme tragique et d’autres entreprises, soumises à des pressions similaires, regardent d’un œil neuf et inquiet l’état de leur dialogue social.  Les déficits se creusent sans que l’on ne voie vraiment comment sortir de cette spirale onéreuse.  La France se qualifie pour la Coupe du Monde de football dans un contexte bien trouble.  Le Parti Socialiste s’enlise dans la discorde et les luttes de personnes.  Le Front National menace de renaître de ses cendres.

 

Oui, vraiment, nous vivons un temps de crise.  Un nouveau monde est en train de naître, et cet accouchement est lent, douloureux, incertain.  Ni fatalité ni hasard, notre avenir sera celui que nous dessinons aujourd’hui.  En poursuivant les réformes, en n’oubliant personne au bord du chemin, nous créons les conditions de la compétitivité de notre pays, et posons les bases qui nous permettrons de poursuivre notre idéal de justice sociale.  Ce n’est pas simple ; il faut parfois brusquer certaines habitudes, certains conforts.

Il est difficile, au petit matin, de s’arracher du confort des draps chauds.  Mais les promesses de l’aube ne se réalisent que si l’on s’arme de courage pour conquérir le futur.

 

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