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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 01:52

Actualités

Darcos et Amara veulent faire de l'emploi une priorité

Le ministre du travail en charge de la politique de la ville, Xavier Darcos, et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, ont réuni le 17 février les délégués territoriaux de l'Agence nationale pour la cohésion sociale (Acsé), composés de préfets de département ou de leurs représentants, dont la tâche principale est de mettre en oeuvre les contrats urbains de cohésion sociale (Cucs) et de gérer les crédits de l'Etat en faveur des quartiers en difficultés. Devant les délégués, Xavier Darcos a insisté sur la nécessité de faire de l'emploi la priorité absolue, les appelant à favoriser le dispositif de « parrainage des jeunes vers l'emploi », les accompagnements en faveur de la création d'entreprises et les financements pour les chantiers « insertion / rénovation ».

 

Pour ce faire, le ministre a appelé de ses voeux la création de « poste de 'développeur' qui permettrait d'appliquer cette exigence d'emploi et de formation des jeunes issus de la politique de la ville à l'ensemble de la commande publique ». Il a milité par ailleurs pour l'instauration de « plans régionaux de déploiement » destinés à capitaliser les expériences, à fixer des objectifs et à proposer des solutions innovantes. Pour sa part, Fadela Amara a encouragé les délégués territoriaux de l'Acsé à mener une « politique de la ville sur mesure » au côté des délégués du préfet, leur « relais dans les quartiers ». 
La secrétaire d'Etat a insisté sur les actions en matière d'Education et le lancement des internats d'excellence à la prochaine rentrée scolaire.

La secrétaire d'Etat a fait sentir sa différence sur la vidéoprotection, dont le gouvernement souhaite l'extension. A ses yeux, la prévention de la délinquance « ne se résume pas à la vidéoprotection ». « Là, où c'est nécessaire, nous ferons de la vidéoprotection, là où il faut accentuer la prévention, nous ferons de la prévention, là où il faut les deux, nous ferons les deux » a-t-elle déclaré. Fadela Amara a par ailleurs rappelé l'organisation, le 9 avril prochain à Nice, d'un « Forum espoirs banlieues » réunissant le milieu associatif. Elle a également confirmé la tenue d'un Comité interministériel des villes, au printemps prochain, qui fixera les arbitrages de la réforme de la géographie prioritaire.

 

 

Actualités

Les maires des grandes villes veulent se faire entendre

Dans sa dernière publication, l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) annonce sa volonté de « définir des orientations et des priorités à soumettre aux pouvoirs publics, dans le cadre de la réforme annoncée en 2010 de la géographie prioritaire et de la DSU ». Une commission commune a été mise en place avec l'association Ville et Banlieue et l'Association des communautés urbaines de France (ACUF).

 

Présidée par Jean-Paul Alduy, sénateur, président de la communauté d'agglomération Perpignan Méditerranée, premier vice-président de l'AMGVF et Pierre Cohen, député, maire de Toulouse, président de la communauté urbaine de Toulouse, président du groupe de travail sur la politique de la ville de l'ACUF, une réunion, tenu le 26 janvier dernier, a déjà permis à de nombreux élus et techniciens de faire des propositions pour l'après-CUCS, tandis que la situation dans les quartiers défavorisés ne cesse de se dégrader sous l'effet de la crise.

 

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 17:57


1 million de personnes sans emploi devraient épuiser leurs droits à indemnisation d'ici à la fin de l'année 2010. Et le nombre de chômeurs de longue durée progresse encore de 2,8% au mois de janvier. Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé qu'il présentera prochainement des mesures pour les personnes qui risquent de se retrouver sans revenu de remplacement. Notre société ne peut pas se permettre d'attendre la reprise d'autant que le Premier ministre estime que le chômage va continuer à augmenter jusqu'à la mi-2010. Il faut donc une mobilisation nationale en faveur de l'emploi et de la création de richesses.

Le Cerf se félicite donc que le secrétaire d'Etat à l'Emploi, veuille notamment proposer une formation rémunérée à ces personnes sans emploi. Cependant, le manque de qualifications n'est pas la seule explication à l'augmentation des chômeurs de longue durée : la confiance, moteur de l'embauche et des investissements, n'est pas encore au rendez-vous. Mais surtout, en période de crise, le coût du travail est un obstacle encore plus grand au recrutement de nouvelles compétences. Cependant, les patrons de TPE-PME ne demandent pas mieux que d'embaucher car ils ont plus que jamais besoin de main d'oeuvre pour répondre à la demande ou aller chercher de nouveaux clients et remplir leur carnet de commande.

Le Cerf propose donc que chômeurs de longue durée et petits patrons soient aidés par un contrat gagnant-gagnant : le salaire brut chargé correspondant à toute nouvelle embauche en CDI d'un chômeur en fin de droits, viendrait en diminution du total des charges patronales à payer. Cette mesure, limitée à l'année 2010 et aux entreprises de moins de 50 salariés, permettrait ainsi à masse salariale égale, de créer des emplois productifs, de relancer l'activité, de baisser le coût du travail et donc d'améliorer la compétitivité de nos petites entreprises. De plus, il est plus utile que ces personnes sans emploi soient rémunérées pour leur travail plutôt qu'elles soient indemnisées pour rester au chômage.

La mesure proposée par le Cerf représente donc davantage un investissement qu'une charge supplémentaire pour le budget de l'Etat : en effet, plus d'emplois productifs signifie plus de croissance et donc plus de recettes sociales et fiscales ; moins de chômeurs signifie aussi moins de dépenses pour l'Unedic et pour l'Etat en aides sociales. Le Cerf propose ainsi de transformer une charge qui pèse sur la croissance en opportunité d'accélérer la relance. Si les combats communs et présents forgent le sentiment d'appartenance qui fonde la nation, la mobilisation nationale face à la crise est plus que jamais nécessaire.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 00:55
DOMINIQUE MOÏSI sur Les Echos.fr
DOMINIQUE MOÏSI EST CONSEILLER SPÉCIAL À L'IFRI.

Alors que vient de s'ouvrir à Paris le Salon de l'agriculture, quel peut-être l'impact des transformations géopolitiques sur l'image et le rôle des agriculteurs et du monde agricole ?

Jusqu'à une date très récente, le paysan en France était trop souvent perçu au pire comme un assisté et au mieux comme un futur conservateur de la nature ; il était le représentant d'une activité qui demeurait noble -nourrir les hommes -, mais qui était devenue, au moins sur le plan quantitatif, résiduelle. Son importance électorale, volontairement enflée, ne pouvait plus cacher sa marginalité, sinon son anachronisme grandissant.

Cette vision presque caricaturale est en train de se modifier profondément sous nos yeux. Et si l'agriculteur et l'agriculture étaient sur le point de redevenir des cartes maîtresses de la France, dans un monde en pleine transformation -au même titre que l'énergie nucléaire, l'industrie du luxe et les trains à grande vitesse ?

Dans un monde plus complexe avec une humanité plus nombreuse (nous serons plus de 9 milliards en 2050) et face à des enjeux stratégiques plus diversifiés -incluant le réchauffement climatique -l'agriculteur et l'agriculture sont redevenus des acteurs clefs du changement. Si l'on rejette avec raison toute réponse malthusienne aux défis de la planète, il faudra mieux gérer ce bien rare et essentiel que constitue la terre au même titre que l'eau.

Et si la terre et l'agriculture ne servent plus seulement à nourrir les hommes, mais à travers les bioénergies à les chauffer sinon à assurer leurs déplacements, alors le contrôle de la terre et de ses richesses réelles et potentielles en matière de ressources agricoles et alimentaires devient un enjeu vital.

Des puissances pétrolières commencent non seulement à acheter des terres comme l'Arabie saoudite, mais à procéder à des prises de contrôle dans l'industrie agroalimentaire comme la Russie. Il s'agit pour elles de prendre des garanties pour le monde de « l'après-pétrole » demain ou après-demain.

Sur le plan démographique, c'est là où les populations sont en train de devenir toujours plus nombreuses en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord que l'accès à l'eau et à la nourriture se fait toujours plus rare et difficile. Des émeutes de la faim ont déjà eu lieu en Egypte et dans plusieurs pays africains. Même en Asie, un pays riche et à la population faible comme Singapour a mis de côté des sommes importantes pour fournir du riz à un prix subventionné à ses populations les plus pauvres. Il s'agit de tout faire pour prévenir un mécontentement qui pourrait être source de désordre. Dans des pays comme la Chine, l'Inde et l'Indonésie, le riz circule sous bonne escorte.

Les émeutes de la faim, exceptionnelles aujourd'hui, mais bien présentes dans le passé, ne sont-elles rien en comparaison de ce qu'elles peuvent redevenir demain ? Le réchauffement climatique va-t-il contribuer à créer des mouvements de population encore plus déstabilisants comme cela est déjà le cas au Darfour ? De manière moins dramatique, plus les Chinois aisés voudront manger de la viande de boeuf, plus les tensions alimentaires seront grandes.

Mais au fur et à mesure que la nourriture deviendra de « l'or », les investisseurs placeront des sommes importantes dans les exploitations agricoles et dans les industries agroalimentaires.

En dépit de situations parfois dramatiques et même inacceptables, comme celle des producteurs laitiers aujourd'hui, le monde agricole doit prendre conscience de sa force et de sa centralité nouvelle. Il doit non seulement assurer la sécurité alimentaire de son pays et celle de l'Union européenne, mais également contribuer aux équilibres alimentaires mondiaux et ce tout en participant à la lutte contre le réchauffement climatique.

La diversité des responsabilités du monde agricole rend sa tâche complexe : nourrir une planète qui n'a jamais été aussi peuplée dans l'histoire de l'humanité, mais également à travers les bioénergies, réduire la dépendance face à des énergies qui polluent physiquement et politiquement. Une énergie propre, c'est aussi une énergie qui n'accroît pas la dépendance des pays consommateurs démocratiques face à des pays producteurs qui ne le sont pas.

L'agriculture est bien au coeur des enjeux stratégiques de demain.

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 18:04
Suite au communiqué du Cerf sur le rapport du Médiateur de la République et l'action de l'Etat sur le secteur privé , François Lucas nous a transmis ce texte que j'ai le plaisir de partager avec vous.

En 2009 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé et lui dit:

- Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée. Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant ainsi que quelques bons humains. Dans six mois, j'envoie la pluie durant quarante
jours et quarante nuits, et je détruis tout !

Six mois plus tard, Dieu retourne visiter Noé et ne voit qu'une ébauche de construction navale.

- Mais, Noé, tu n'as pratiquement rien fait ! Demain il commence à pleuvoir!

- Pardonne-moi, Tout Puissant, j'ai fait tout mon possible mais les temps ont changé:

J'ai essayé de bâtir l'arche mais il faut un permis de construire et 'inspecteur me fait des ennuis au sujet du système d'alarme anti-incendie.

Mes voisins ont créé une association parce que la construction de l'échafaudage dans ma cour viole le règlement de copropriété et obstrue-leur vue. J'ai dû recourir à un conciliateur pour arriver à un accord.

Mais l'Urbanisme m'a obligé à réaliser une étude de faisabilité et à déposer un mémoire sur les coûts des travaux nécessaires pour transporter l'arche jusqu'à la mer. Pas moyen de leur faire comprendre que la mer
allait venir jusqu'à nous. Ils ont refusé de me croire.

La coupe du bois de construction navale s'est heurtée aux multiples Associations pour La Protection de l'Environnement sous le triple motif que je contribuais à la déforestation, que mon autorisation donnée par les Eaux et Forêts n'avait pas de valeur aux yeux du Ministère de l'environnement, et que cela détruisait l'habitat de plusieurs espèces animales. J'ai pourtant expliqué qu'il s'agissait, au contraire de préserver ces espèces,
rien n'y a fait.

J'avais à peine commencé à rassembler les couples d'animaux que la SPA et WWF me sont tombés sur le dos pour acte de cruauté envers les animaux puisque je les soustrayais contre leur gré à leur milieu naturel et que je
les enfermais dans des pièces trop exiguës.

Ensuite, l'agence gouvernementale pour le Développement Durable a exigé une étude de l'impact sur l'environnement de ce fameux déluge.

Dans le même temps, je me débattais avec le Ministère du Travail qui me reprochait de violer la législation en utilisant des travailleurs bénévoles

Je les avais embauchés car les Syndicats m'avaient interdit d'employer mes propres fils, disant que je ne devais employer que des travailleurs hautement qualifiés et, dans tous les cas, syndiqués.


Enfin le Fisc a saisi tous mes avoirs, prétextant que je me préparais à fuir illégalement le pays tandis que les
Douanes menaçaient de m'assigner devant les tribunaux pour 'tentative de franchissement de frontière en possession d'espèces protégées ou reconnues comme "dangereuses".

Aussi, pardonne-moi, Tout Puissant, mais j'ai manqué de persévérance et j'ai abandonné ce projet.

Aussitôt les nuages se sont dissipés, un arc-en-ciel est apparu et le Soleil a luit.

- Mais tu renonces à détruire le monde ? demanda Noé.
- Inutile, répondit Dieu, l'administration s'en charge.



François LUCAS



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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 00:51


Il est évident que La Gauche Moderne approuve sans réserves les nominations  de Didier Migaud comme Premier président  de la Cour des comptes  et de Michel Charasse au Conseil Constitutionnel.

 

Ces nominations que la compétence des  personnalités nommées rend indiscutables, ont aussi manifesté avec éclat  la volonté du Président de la République de poursuivre sa politique d’ouverture et formé un contraste saisissant avec les choix sectaires du parti socialiste qui, le même jour, prononçait l’exclusion de cinquante militants en Languedoc-Roussillon !

 

Elles s’inscrivent dans une démarche persévérante de modernisation et de progrès de la démocratie française entreprise dès le début de son quinquennat par Nicolas Sarkozy :
 

- nomination de ministres d’ouverture (Bernard Kouchner,  Eric Besson, Jean-Marie Bockel,  Jean-Pierre Jouyet,  Martin Hirsch, Fadéla Amara, Frédéric Mitterrand)


-  aide à la nomination de Dominique Strauss-Kahn au FMI


- missions importantes confiées à des personnalités de gauche (Michel Rocard, Jack Lang, Claude Allègre, Jacques Attali…)


- décision de confier la présidence de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, la plus importante des commissions, à un membre de l’opposition


-  révision de la Constitution qui limite certains pouvoirs de nomination du Président, donne des droits nouveaux d'initiative et de contrôle au Parlement et particulièrement à l’opposition qui voit augmenter  ses capacités d'intervention et  son temps de parole par rapport à celui de la majorité, donne d'importants droits nouveaux aux citoyens (droit de pétition, possibilité de saisir le Conseil Constitutionnel de la constitutionnalité d’une loi…)


- pratique politique particulièrement libérale et démocratique : prise en compte du temps de parole du Président, liberté absolue de la presse (souvenons-nous du temps où François Mitterrand faisait écouter les journalistes) et défense de son existence grâce aux Etats Généraux de la presse, expression qui n’a jamais été aussi libre et critique, de la majorité et même au sein du gouvernement…

 

Certains responsables de la majorité se sont montrés agacés ou  furieux de ces dernières nominations. On peut comprendre cette première réaction de  dépit de personnalités venant de la droite chiraquienne, déçues de voir de nouveaux postes, de nouvelles responsabilités leur échapper quand elles avaient l’habitude de voir leur « clan » les occuper toutes sous l’ancien président !  

 

Pourtant,  eux-mêmes doivent se persuader que cette politique du Président ne peut, à moyen terme que leur être favorable.  En montrant qu’il refuse toute mise à l’écart ou toute exclusion pour raison politique, il manifeste un esprit républicain, un respect de la démocratie et une volonté d’apaiser les relations entre majorité et opposition qui ne peuvent qu’être appréciés de nos concitoyens lassés du favoritisme manifesté en toutes occasions par la droite  chiraquienne et la gauche socialiste avant elle, ou   des luttes incessantes que se livraient cette  gauche et cette  droite ! 

 

Par ailleurs, et cela est bien légitime, cette politique d’ouverture permettra d’élargir la majorité, ce qui, n’en doutons pas, sera grandement utile  lors des  élections décisives de 2012, et  au-delà du succès, permettra d’amplifier le soutien apporté aux réformes  déjà entreprises comme à celles qui s’avèreront encore nécessaires.

 

L’ouverture, soyons-en persuadés, est  la condition du succès et  de la poursuite de la politique de  « réforme juste ».

 

Marc d’Héré

    

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 17:32

Editorial de Claude Imbert, Le Point du 25 02...


C'est l'histoire, après un atterrissage forcé dans la jungle, de trois rescapés qui aperçoivent un lion. En toute hâte, deux d'entre eux se rechaussent. « Pensez-vous donc, imbéciles, leur lance le troisième, courir plus vite qu'un lion ? - Non, répondent-ils, mais courir seulement plus vite que toi : tu rassasieras le lion... » Devantla crise financière léonine, ainsi s'angoisse l'Europe aux pieds nus avec son euro livré à la faune des marchés. La Chine et les Etats-Unis, rechaussés, la laissent en plan...


L'Amérique a ses chats à fouetter. Malgré une reprise tonique, la dynamique de sa dette est loin d'être enrayée. Le chômage (9,7 %) reste élevé. La popularité en berne d'Obama encourage un Congrès réticent et une Wall Street effrontée. A l'extérieur, sa diplomatie solitaire patine. Et on n'oubliera pas qu'Obama, né à Hawaii, élevé en Indonésie, reste, dans sa géographie intime, un homme du Pacifique. Son atavisme éclaire d'abord l'Asie. Nouveau tropisme après 43 présidents américains tous issus de la souche européenne !

Quant à la Chine, épanouie sur sa démographie, son modèle autoritaire, ses réserves financières et son essor scientifique, elle devient peu à peu « la banque, l'usine et l'entrepreneur impérial de la planète, ce que furent, il y a peu encore, les Etats-Unis »  (1). Lourd symbole : elle prépare en secret des vols habités vers la Lune, à quoi justement Obama vient, ces jours-ci, de renoncer...


Dans ce Yo-Yo international, l'Europe déconfite médite, ces temps-ci, deux messages. D'abord, Obama lui apprend qu'il ne se rendra pas à la rencontre annuelle Europe - Etats-Unis prévue en Espagne pour mai. Une défection cavalière qui fait jaser. Le second signal, tonitruant, lui fut expédié du sommet écologique et stérile de Copenhague : tandis que les Européens, Français en tête, faisaient grand tralala pour rallier la planète à leurs vues, Obama et son homologue chinois s'enfermaient vite fait dans un bureau et, dans notre dos, canardaient nos coquecigrues comme au tir aux pigeons...


Nous autres, Européens, voyons le Vieux Continent de notre fenêtre.
 Son passé tragique nous fait apprécier le chemin parcouru et l'avenir nous berce d'espérance. Mais, vu de Washington ou de Pékin, le jugement est moins flatteur. Ils savent certes que le poids global de l'économie européenne en fait la première du monde. Ils savent ce qui lui reste d'influence au Proche-Orient et en Afrique. Mais ils voient dans notre « union » une machinerie bureaucratique si dépourvue de logiciel politique qu'elle ne peut prétendre au podium international. L'Europe n'a pas d'armée. Sa sécurité reste en grande partie sous parapluie américain. Son plus consistant acquis unitaire, c'est l'euro, qui ne circule que dans 16 de ses 27 pays. Et qui se trouve aujourd'hui secoué par la tourmente financière.

A l'heure où la globalisation du monde porte au pinacle la Chine et les Etats-Unis - deux Etats-continents -, l'Europe est un continent sans Etat. « A qui téléphoner ? »raillait jadis Kissinger. A Merkel et Sarkozy ? A l'exécutif bruxellois de la Commission ? A son nouveau président, Van Rompuy, à son acolyte diplomate, Catherine Ashton ? Les Etats-Unis et la Chine renoncent à déchiffrer un directoire byzantin. Et l'Europe esseulée grelotte.


C'est dans cette mélasse que l'euro se voit testé, éprouvé, secoué par les marchés.
 Crise majeure pour une Europe défiée sur son symbole monétaire ? Ou crise salutaire, puisque l'Europe ne progresse qu'avec une épée dans les reins ? Le craquement est venu de la Grèce et de ses gouffres financiers dissimulés. Mais l'euro frémit de voir le cyclone déferler, un jour ou l'autre, sur l'Espagne, le Portugal ou l'Italie. En France, hélas, l'opinion ne serre pas les rangs autour de son écu. Les nostalgiques antieuropéens du « non » à Maastricht font de l'euro un pelé, un galeux. « Sans lui, disent-ils sans rire, une France épanouie effacerait ses déficits colossaux par la dévaluation d'un franc retrouvé, et se porterait comme un charme... » Fadaises !


En vérité, l'alerte grecque fait éclater cette évidence qu'il n'est d'union monétaire qui vaille sans gestion économique. On ne rêvera pas de sitôt d'une gouvernance économique des 27. Mais nous serions soulagés de pouvoir, du moins, fortifier l'euro des 16. Comment ? En donnant à l'Eurogroupe le pouvoir d'imposer des obligations nouvelles à ses membres (2). Excessive ambition que ce signal d'une coordination d'abord budgétaire qui préfigurerait, avec le temps et les moyens, l'harmonisation future des systèmes fiscaux et sociaux ? Peut-être est-ce trop demander ? Mais si l'on ne s'y résout pas, le pire est à craindre. Sans chaussures, l'Europe aux pieds nus dépérira dans la jungle. Nous autres, Européens, devrions savoir que l'Europe est mortelle.



1. Mario Roy. La Presse, Montréal. 2. Voir la suggestion d'Edouard Balladur. Le Figaro du 4 février 2010
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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 09:26

Dans un entretien à «Architecture aujourd'hui», le chef de l'État détaille son ambition pour la région capitale. D'autres projets seront annoncés en avril.

À deux semaines des régionales, Nicolas Sarkozy relance l'offensive sur son chantier fétiche du Grand Paris. Dans le bimestriel Architecture Aujourd'hui la revue de référence de l'architecture le chef de l'État revient sur son projet, largement porté dans sa campagne par la chef de file UMP en Ile-de-France, Valérie Pécresse. Dans cet entretien d'une dizaine de pages, Nicolas Sarkozy se garde bien d'entrer dans le débat politique pour garder de la hauteur de vue. Il cherche à concilier aussi bien les projets des architectes que ceux des élus de tous bords. L'esprit du texte, c'est celui de son discours prononcé en avril au Palais de Chaillot, qui avait suscité l'unanimité dans les milieux politiques et artistiques. «On a besoin d'identité, dit-il, on a besoin de sécurité, mais on a aussi soif de surprises, de découvertes, de rencontres, d'imprévus.»

 

L'Atelier du Grand Paris

 

Cet Atelier voulu de longue date pour permettre aux architectes de travailler ensemble et pour «proposer une politique, un projet urbain global» sera inauguré «au début du mois d'avril» par Sarkozy. S'il prévoit «forcément» des «débats» entre les équipes et «aussi» entre les élus, il espère que chacun placera «l'intérêt général au-dessus des querelles de pouvoirs ». Cet Atelier sera «interactif» et fera «très largement participer la société civile».

 

Philharmonie et Auchan «culturel»

 

En matière de lieux architecturaux symboliques de ce Grand Paris, le président provoque. Il rapproche ainsi la Philharmonie de Paris, en cours de construction dans le XIXe arrondissement de Paris et un projet du groupe Auchan «commercial, culturel, sportif et récréatif  ». Le grand auditorium symphonique, auquel il tient «beaucoup  », devrait ouvrir ses portes en 2012. Quand au complexe Auchan qui «va surprendre  », le chef de l'État espère qu'il verra le jour «dans un quartier sous-équipé du Nord-Est parisien, entre Paris et Roissy». Ce sera «le prototype d'un nouvel urbanisme commercial à visage humain». Il reprend par ailleurs à son compte une idée de l'architecte Frank Gehry de «relooker la tour Montparnasse, pour en faire un symbole de la créativité échevelée du nouveau Paris  ».

 

Voir haut et gommer le périphérique

 

Malgré les débats entre élus parisiens, ces derniers mois, Nicolas Sarkozy est clair : il faut «affronter sans tabou la question de la densité et de la hauteur des constructions». «Chaque fois que c'est possible et pertinent, dit-il, il faut ajouter des étages aux immeubles, construire des nouvelles tours, ou même simplement recoller les maisons les unes aux autres.» L'urgence, c'est de «stopper une dérive pavillonnaire qui gangrène nos paysages ». Sarkozy souhaite aussi supprimer les frontières de Paris «en escamotant le plus possible le mur que constitue le boulevard périphérique  ». Paris est aujourd'hui «un cœur coupé de ses membres», dit-il, «menacé d'infarctus».

 

Paris, jusqu'au Havre

 

Le chef de l'État a été séduit par la proposition «la plus radicale» parmi celles des architectes, qui étend la capitale «jusqu'au Havre». «Il ne s'agit pas de construire une aire urbaine continue jusqu'à la plage», ce qui serait «absurde», mais dit-il, «c'est un axe de développement très pertinent».


Sophie de Ravinel
Le Figaro
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 20:53
 


 

76 286 personnes ont saisi le médiateur de la République en 2009. Le rapport annuel fait état d'une progression de 20% des dossiers traités (43 481). Ces chiffres reflètent une dégradation des liens entre les administrés et leurs administrations. En cause, une complexité croissante de la loi "qui met sa compréhension hors de portée de l'individu. La conséquence : les administrés méconnaissent leurs droits, en mesurent mal la portée et ont souvent du mal à les respecter. Face à eux, des fonctionnaires peinent à appliquer la loi, à comprendre la finalité de leurs actions. (...) ils cèdent parfois à la tentation d'une application des textes plus formelle qu'humaine."

La complexité croissante du système administratif, son information standardisée, son accueil dépersonnalisé voire déshumanisé par l'informatisation, participent à la pression sociale et fiscale qui pèse sur les particuliers et singulièrement sur les entreprises (1). Bras armé d'un Etat dépensier et gaspilleur, cette administration chargée de collecter les impôts, les taxes et les charges, est en fait devenue une des causes essentielles de la mortalité des entreprises et du stress auquel sont soumis les salariés et patrons du secteur privé. Le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, parle d'une "usure psychique" des citoyens. Le Cerf reçoit régulièrement des témoignages de patrons à bout, prêts à cesser leur activité pour avoir la paix. Beaucoup de chefs d'entreprise ont le sentiment d'être harcelés par l'administration : ils ne comprennent pas le zèle de certains fonctionnaires au moment où ils déploient une énergie sans bornes pour sauver leur activité et les emplois, pour continuer à créer la richesse nécessaire pour payer ces mêmes fonctionnaires, alors qu'eux-mêmes ne peuvent parfois plus se rémunérer depuis des mois... Dès lors, comment s'étonner que la France détienne le record du nombre de défaillances d'entreprises de l'OCDE, même hors période de crise ? 

Par exemple, que dire de l'Urssaf qui se vante d'obtenir un taux de recouvrement des cotisations record, mais oublie de dire que l'inscription du privilège de la Sécurité sociale est responsable d'un nombre important de défaillances d'entreprises et donc de la mise au chômage de salariés ? En effet, il suffit d'un avis à tiers détenteur pour que les comptes de l'entreprise soient bloqués : l'activité n'est alors plus financée, l'entreprise se retrouve alors rapidement en redressement ou en liquidation judiciaire... Heureusement, la situation commence à évoluer : le ministre du budget, Eric Woerth a repris la proposition du Cerf d'assouplir l'inscription du privilège et de permettre à une entreprise en difficulté de demander - avant la date échue - un échelonnement des cotisations patronales (2). Dans la circulaire du 23 mars 2009, Eric Woerth recommandait même aux Urssaf de « développer des procédures amicales » à l'égard des chefs d'entreprise. Cela n'a pourtant pas empêché des patrons de constater que leur Urssaf continuait à leur envoyer l'huissier en guise de geste amical...

Au stress quotidien du patron, dont l'objectif est de remplir son carnet de commande et de boucler son mois, s'ajoute donc un stress artificiel et destructeur créé de toute pièce par une administration qui n'est pas toujours au service des citoyens qu'elle est pourtant censée servir. Un dévoiement de sa mission dénoncé par le Cerf : les Créateurs plaident, depuis leur création, pour une administration de prévention et de conseil, plutôt qu'une administration de contrôle et de sanction. Car au final, la croissance et les finances publiques pâtissent de cette inflation des lois et des excès de zèle de ceux qui appliquent les consignes sans humanité et sans discernement, en s'exonérant de la responsabilité de leurs actes et de leurs conséquences, sous couvert de la légitimité de leur mission. Quand l'administration est aveugle, le fouet de l'Etat inflige des blessures graves et profondes à la France. Le Médiateur de la République est en train de nous le rappeler.


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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 10:22

Au commencement de cet article, il est nécessaire d'insister sur le fait que l'UMP n'est pas monolithique. Qu'il y a aussi peu de convergences éthiques entre Georges Frêche et Martine Aubry qu'entre Etienne Pinte ou Pierre Cardo et Frédéric Lefebvre ou encore le maire de Franconville.

Ce constat relève de la bizarrerie politique, du baroquisme de certains projets humains : comment accepter la présence de moutons noirs au sein d'une formation où l'on défend des valeurs censées bannir la trivialité tripale, le débraillé raciste et ordinaire, la bêtise à front d'aurochs ?
L'affaire Soumaré est un pur scandale républicain.

Elle montre le pire visage de la France et d'une UMP censée l'incarner dans une continuité gaulliste où la discrimination raciale est identifiée comme le mal absolu. L'UMP va certainement perdre les élections régionales, en Ile-de-France et elle ne l'aurait elle pas  bien cherchée. 
En effet, Noir, né d'un père malien, habitant un quartier difficile de Villiers-le-Bel, Ali Soumaré avait la gueule de l'emploi, celle du petit délinquant qui pourrit la vie des honnêtes... .citoyens.
Mais le délire fantasmatique s'est heureusement fracassé à la réalité, celle d'un garçon dont le pedigree n'était pas celui espéré par une certaine UMP.
Poussons même la provocation jusqu'au bout : un ex-délinquant,  est-il voué à vie à ne pas connaître les honneurs de l'ascension sociale ?
Quel est donc ce pays où les délinquants en col blanc -ne citons pas de noms de maire de ........, ce serait avoir une attitude à la Fran(con)ville- pourraient se refaire une virginité républicaine et pas les tireurs de sacs de mémé, condamnables ô combien mais pas plus que les amateurs de Havane pillant les fonds publics ?

Rien ne sera jamais pire qu'une société du raccourci fantasmatique.
Rien ne sera jamais pire qu'une société qui condamne à vie ceux qui ont franchi la ligne jaune et ont payé le prix fort de leurs transgressions.
Rien ne sera jamais pire que ce spectacle laïussant d'une droite vantant les mérites de l'intégration républicaine et se vautrant dans les pires instincts de l'hétérophobie.

Je l'ai écrit plusieures fois, il y a un impensé de la délinquance jeune dans ce pays, qui touche en effet plus les jeunes des minorités visibles que les autres.
Impensé donc non étudié, non analysé, et donc laissé aux vents mauvais et déformateurs de la distorsion, de l'anamorphose, de l'erreur de jugement.
Soumaré incarne une trajectoire sociale bosselée dont l'UMP aurait plus intérêt à saluer le retournement vertueux que le bannissement à vie.
Du débat sur l'identité nationale aux remugles de l'affaire Soumaré, une certaine partie de l'UMP s'est autodétruite.
Que cette formation politique se calme : les banlieues n'ont pas besoin de cette surenchère avec le FN pour chercher à accrocher ses wagons vers une direction positive.
Les banlieues savent ce qu'est la délinquance, des jeunes et des moins jeunes, elles en souffrent.
Mais elles ne veulent pas être montrées du doigt comme d'un endroit marqué par un destin diabolique.
Prenons au mot le porte parole de l'UMP : si chaque candidat publiait son casier judiciaire, est-il sûr que les partis ne rencontreraient pas quelques difficultés pour constituer leurs listes ?
Stéphane MENU

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 06:32


Jean-Marie Bockel déplore que sa ministre de tutelle, Michèle Alliot-Marie, ne sache pas "déléguer" et réclame des attributions ministérielles précises car "la situation ne peut pas s'éterniser", dans un reportage consacré aujourd'hui sur Canal+ au secrétaire d'Etat à la Justice.

A la question "Pourquoi vous n'avez pas été secrétaire d'Etat aux Prisons?", Jean-Marie Bockel, qui n'a pas de périmètre ministériel défini, répond dans l'émission Dimanche+: "ça n'est pas dû à moi". "Je pense que d'emblée la garde des Sceaux a considéré que toutes ces questions ne pouvaient être déléguées [...] donc nous avions là un désaccord de base", ajoute le transfuge du PS, actuellement leader de la Gauche moderne, formation alliée à l'UMP.

"La situation ne peut pas s'éterniser"


Interrogé sur le fait de savoir si Michèle Alliot-Marie "a du mal à déléguer", M. Bockel répond sans ambages: "je pense que ce n'est pas sa principale qualité". Avant d'ajouter: "mais elle en a beaucoup d'autres". Mais s'il "traverse un moment difficile et que les choses ne se passent pas comme [...] l'espérait", le secrétaire d'Etat affirme qu'il "rebondit, positive et, finalement, fait des choses passionnantes".

Pour autant, Jean-Marie Bockel prévient que "la situation actuelle, effectivement, telle qu'elle est, ne peut pas s'éterniser". "Je pense que la réponse est d'abord politique" avec "toute la question de la place de la Gauche moderne" dans la prochaine étape. "Tout le reste en découle finalement, donc wait and see", ajoute-t-il en mettant en garde contre une possible "droitisation de la droite", avec des réactions à l'UMP du genre "à quoi bon l'ouverture ?".AFP...
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