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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 17:54

L'excellente revue Alternatives économiques publie  un hors-série intitulé "Générations". On y trouve nombre de repères sur des questions clés : l'allongement de la jeunesse faute d'autonomie, la montée du quatrième âge, un âge du départ en retraite qui n'a pas de sens s'il ignore que la durée de vie est très différente d'une catégorie de la population à l'autre, les questions de la durée et de la qualité du travail tout au long de la vie, l'éducation qu'on lamine en la considérant comme dépense de fonctionnement et non comme investissement...

Pour Thierry Pech, le "dérèglement des horloges biographiques appelle une politique des âges qui reconnaisse les nouvelles transitions entre jeunesse et âge adulte, puis entre âge adulte et vieillesse". De fait, on le sait, c'est toute notre protection sociale qui est à repenser, y compris pour éviter, demain, que trop peu de jeunes déclassés et beaucoup de jeunes pauvres n'acceptent plus de payer pour trop de vieux et trop de dettes anciennes, cette "fracture générationnelle", dont parle le sociologue Louis Chauvel.

Que beaucoup de jeunes en galère bénéficient pour l'heure de la solidarité parentale et familiale n'est qu'à moitié rassurant.

Le pire est dans un effrayant petit schéma, page 54, où  des chiffres du Ministère de l'éducation nationale attestent que , par rapport au P.I.B., les dépenses d'éducation cumulées de l'Etat, des collectivités, des entreprises et des familles sont en chute libre (-1,1%) depuis 1995. L'"économie de la connaissance" reste un slogan tragiquement dépourvu de réalité !

Personne ne sait ce que voudront les générations futures", écrit Guillaume Duval, mais il y a gros à parier qu'elles n'apprécieront pas toute l'iniquité que les "vieux" qui gouvernent encore aujourd'hui pourraient pourtant enrayer.

Par exemple en refondant un nouvel État-Providence qualitatif qui ne puiserait plus son identité dans le "toujours plus" et qui puiserait ses ressources autant dans le travail que dans le capital...

Utopie ? Espérons que non. Simple affaire de volonté politique, de démocratie et... d'alternative économique.

Alternatives Economiques Hors-série n° 85 - avril 2010 

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 08:46

S'il est un lieu où la confrontation idéologique reste vivace, c'est bien celui où se trouve l'Education nationale.

En France, les études, qu'elles viennent de l'étranger ou de l'intérieur, se complaisent à décrire un système dépassé, suranné, exposé à des réformes qui n'ont pour effet que de repousser la survenue d'urgentes rémissions.

La droite en fît, en 2007, l'un des fers de lance de sa contre-offensive idéologique, adossée à la permissivité de 68, aux mauvaises habitudes prises par un corps enseignant trop focalisé sur les racines sociales de l'échec scolaire et censément oublieux des vertus d'un enseignement plus magistral.

Mais la gauche n'est pas en reste en matière d'hésitations, cherchant à répondre dans l'urgence à des nécessités d'adaptation. De l'absentéisme scolaire aux décrochés involontaires de l'Education nationale, du repérage des difficultés scolaires à leur tentative de résolution, les acteurs scolaires paraissent tétanisés par le poids d'une pratique sclérosée de la négociation. Syndicats, parents d'élèves, inspecteurs d'académie, élus...

Tout ce joli monde semble mu par des logiques de confrontations perpétuelles, où chaque décision semble être soupçonnable du pire idéologique.

Il serait bon de sortir au plus vite de ces caricatures pour croire aux avantages d'une confrontation positive.

Certains Etats généraux, lancés dans tous les sens par Nicolas Sarkozy, ont clairement débouché sur des perspectives d'avancées. Il en faudrait quelques autres -AVS, Rased, éducation spécialisée, échec scolaire, etc. - pour que le grand déballage des crispations se traduisent par d'heureuses décisions concrètes à l'échelle du terrain.

 

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 16:34

Attendu, le rapport Vercamer sur le développement de l'économie sociale et solidaire ? En tout cas, il a été diffusé la semaine dernière par le député, auprès du ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives et du secrétaire d'Etat à l'Emploi.

Il revendique trois constats, quatre orientations stratégiques et 50 propositions.

« Trois grands constats peuvent être dressés, écrit-il, tout d'abord, et corollaire de la grande diversité de l'économie sociale et solidaire, une difficulté à appréhender l'ampleur du périmètre exact du secteur, qui se sent insuffisamment reconnu.

Ensuite, une aspiration forte des acteurs de l'ESS à voir leurs spécificités et leurs préoccupations mieux prises en compte par les pouvoirs publics.

Enfin, troisième constat, le secteur est riche d'atouts et de potentiels qu'il estime insuffisamment reconnus et sollicités ». Les quatre orientations sont : favoriser une meilleure visibilité ainsi que la prise en compte des enjeux, en particulier européen, de l'économie sociale et solidaire ; permettre aux structures et entreprises de ce secteur d'accéder à des dispositifs de droit commun qui facilitent leur croissance ; promouvoir une politique active d'aide et d'accompagnement qui tienne compte des spécificités de ce secteur, et mieux prendre en compte le secteur de l'économie sociale dans l'élaboration des politiques publiques.

La première remarque qu'on peut faire est que le rapport, intitulé L'Economie Sociale et Solidaire, entreprendre autrement pour la croissance et l'emploi, se consacre principalement à l'axe économique de l'ESS, le politique ayant été évacué. Bien des acteurs historiques de l'ESS, ceux qui remettent en cause le modèle économique dominant, n'ont pas été interrogés : les Sel, les réseaux d'échanges de savoirs, ni les Amap et très peu des acteurs financiers solidaires.

M. Vercamer a beaucoup écouté les têtes de réseaux et les services de l'Etat. Du coup, et c'est la deuxième remarque, il plaide pour une meilleure prise en compte de l'ESS dans l'administration : c'est un peu dommage de s'en rendre compte à l'heure où la DIIESES vient d'être réduite a quia... même s'il a l'ambition de relancer les activités du Conseil supérieur de l'économie sociale. Dans ses dernières propositions, il annonce aussi la négociation d'un accord-cadre entre partenaires de l'ESS et l'Etat, pour concrétiser ces préconisations.

Plusieurs organisations ont déjà réagi au rapport Vercamer. Le Labo de l'ESS, qui a fait lui aussi 50 propositions en fin d'année (espérons que certaines se croisent !) a réagi par la voix de Claude Alphandéry : « Il appartient aux citoyens de pousser à la réunion d'une conférence nationale sur l'ESS et d'exercer une pression très forte pour que les bonnes intentions exprimées se concrétisent dans une politique audacieuse de renouveau ». La Fédération Coorace souligne l'intérêt de l'action  consistant à renforcer l'ancrage territorial des politiques d'économie sociale et solidaire pour mieux répondre aux besoins des acteurs. L'Association des Régions de France va dans le même sens en jugeant intéressante l'idée de développer les SCIC, avec une meilleure implication des collectivités locales.

Toujours sur l'approche territoriale, le Conseil National des Chambres de l'Economie Sociale (CNCRES) a pris le député Vercamer au mot en se déclarant « prêt à engager la création, d'ici 3 ans, dans chacune des 26 Chambres régionales de l'Economie sociale et solidaire qu'il rassemble, d'un "dispositif territorial de soutien à la création et au développement des entreprises du secteur de ESS" et à généraliser le réseau des observatoires de l'ESS ».

Son discordant du côté de la CPCA qui se montre très circonspecte sur la volonté du député de « s'engager dans une démarche de création de labels », portée par le Mouvement des entrepreneurs sociaux : « La CPCA considère, en effet, que les associations sont aujourd'hui décisives pour faire évoluer notre pays dans le sens d'une économie d'abord au service de l'Homme. Or,  la labellisation des associations en « entreprises sociales » introduit une confusion nuisible à cet idéal associatif auquel adhèrent plus de 20 millions de Français. » Il faut espérer en tout cas que ce rapport continue de susciter le débat dans le grand public et que le député Vercamer garde une oreille attentive à tous les acteurs de l'ESS.

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 09:31
 

La relance passera par le travail


Le président de la République réajuste la politique de l'emploi en fonction des impératifs économiques et budgétaires. Lors du sommet social qui s'est tenu  à l'Elysée, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de redresser les finances publiques dans un contexte de retour à la croissance après la récession de 2009. Le Cerf se félicite que le président de la République n'ait pas remis en cause le dispositif d'exonération de charges sur les heures supplémentaires et tienne bon face à certains syndicats qui réclament en permanence la disparition du dispositif. Le Cerf se réjouit également que Nicolas Sarkozy ait décidé de poursuivre jusqu'à la fin de l'année, les mesures d'aide à l'embauche par les entreprises, de jeunes en apprentissage et en contrat de professionnalisation.

En revanche, le Cerf déplore la suppression au 30 juin du dispositif "zéro charges" même si le président de la République n'a pas exclu que la mesure pourrait à l'avenir être limitée à des "publics spécifiques" comme les seniors : l'exonération de charges sociales patronales pendant un an pour les embauches des entreprises de moins de 10 salariés a permis 850 000 recrutements qui n'auraient sans doute pas eu lieu sans ce coup de pouce. Certes, les embauches réalisées avant le 30 juin bénéficieront encore de ce dispositif pendant douze mois mais au-delà, c'est toute la dynamique économique créée par cette mesure qui va s'arrêter. En effet, les TPE qui ont un grand besoin de main d'oeuvre et demeurent les premiers créateurs d'emplois même dans cette période économiquement difficile, ne pourront augmenter leur activité que si elles ont les moyens d'embaucher. Le gouvernement devrait donc consacrer ses efforts budgétaires à des dispositifs dont les effets de leviers garantissent un retour rapide à une croissance forte, porteuse de recettes sociales et fiscales supplémentaires pour l'Etat et la Sécurité sociale.

C'est pourquoi le Cerf pense au contraire qu'il fallait favoriser encore davantage le retour à l'emploi : par exemple, les Créateurs demandent que pour toute embauche d'un chômeur en fin de droits, le salaire vienne en diminution des charges sociales à payer. L'objectif est de réintégrer dans la sphère productive des compétences, et de les faire contribuer à l'effort collectif pour la relance au lieu de les maintenir dans l'inactivité et les faire peser sur l'économie et la solidarité : prolonger le paiement de leurs indemnités chômage comme le réclament certains syndicats, représente un coût social et financier au final plus important et dommageable que de faciliter leur embauche par des exonérations de charges. Le gouvernement doit comprendre que miser sur le facteur travail, donc sur l'activité, est la seule façon de soutenir la relance et de redresser plus facilement les finances publiques.


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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 23:48



Le Premier ministre a annoncé un gel des dépenses de l'Etat pendant les trois années à venir. François Fillon a notamment promis que "les dépenses de fonctionnement courant de l'Etat diminueront de 10% en trois ans, avec une baisse de 5% dès 2011". Le Cerf se félicite de cette annonce qui rejoint ses revendications de voir l'Etat réduire son train de vie. Le Cerf se réjouit également que le gouvernement se soit, dans le même temps, engagé à ne pas augmenter les impôts pour réduire les déficits publics : en effet, augmenter la pression sociale et fiscale qui pèse sur les TPE-PME serait contreproductif car cela reviendrait à retirer aux entreprises des moyens pour développer l'activité, et cela signifierait donc moins de recettes futures pour l'Etat, la Sécurité sociale et collectivité locales.

Mais, il ne suffira pas d'un effort de diminution de la dépense publique pour faire repartir la croissance et la confiance des acteurs économiques ou des agences de notation. Le Premier ministre doit poursuivre le diagnostic et le travail d'analyse pour améliorer l'environnement économique, social et fiscal des TPE, seules créatrices d'emplois. Or, si la France a rattrapé son retard en matière de création d'entreprises, elle reste encore dernière de la classe en matière de destruction d'entreprises et donc de valeur : la France enregistre structurellement le taux de défaillances (2%) le plus élevé des grands pays de l'OCDE et ce sont les plus fragiles, les TPE qui sont les plus touchées par cette exception française. Avec 45 000 défaillances par an - soit deux fois plus que l'Allemagne ou le Royaume-Unis, 250 000 entreprises au total radiées chaque année du registre du commerce hors période de crise, la France se prive d'une partie de la croissance qui nous manque, et donc des recettes sociales et fiscales qui en découleraient naturellement. Il existe donc une marge de progression, ignorée depuis trop longtemps.

Lors de la diffusion de la crise financière à l'économie réelle en 2008, le gouvernement a eu le bon réflexe d'engager des actions pour baisser la pression sur la trésorerie des entreprises - remboursement anticipé des dettes de l'Etat aux entreprises, de la TVA, de l'IS, du CIR ; délais de paiement pour les cotisations Urssaf... Le gouvernement a également amélioré l'accompagnement des chefs d'entreprises en manque de liquidités pour financer leur activité en nommant un Médiateur du crédit. Le plan de relance a permis de limiter l'explosion des défaillances en 2009 - l'assureur-crédit Euler Hermes estime qu'au moins 6000 entreprises ont ainsi pu être sauvées. Preuve qu'il est possible d'obtenir des résultats significatifs et rapides avec des mesures ciblées.

Aujourd'hui, le Cerf plaide pour que le plan de relance soit pérennisé, amplifié et amélioré afin de lutter de manière plus efficace encore contre les défaillances d'entreprises. Car sans des TPE-PME en bonne santé et une croissance retrouvée, le gouvernement ne peut espérer gagner son pari de réduire la dette de la France et de limiter les déficits publics.

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 01:48

Voici un article paru dans "l'Alsace", concernant notre amie Chantal RISSER.

 

 

La 2 e adjointe au maire de Mulhouse — élue au conseil régional sur la liste de la majorité alsacienne — a un credo, sa « fidélité à l’homme » Jean-Marie Bockel. Elle estime n’avoir en rien renoncé à ses convictions de gauche (désormais moderne) dans son action locale.

La Mulhousienne Chantal Risser, fidèle compagnon de route de Jean-Marie Bockel, a adhéré au PS au moment de la création de la section Mulhouse-nord au début des années 70. Elle y prend rapidement des responsabilités et occupe pendant plusieurs années le poste de trésorière de la fédération du Haut-Rhin.

Professeur d’histoire-géographie qui a choisi après quelques années d’enseignement de devenir conseillère principale d’éducation — métier qu’elle exerce toujours dans un collège mulhousien — elle est entrée en politique « pour être dans l’action ».

Militante de la cause des femmes, sensibilisée aux valeurs de solidarité, de justice et d’égalité, notamment par un grand-père douanier qui y attachait beaucoup d’importance, elle franchit le pas aux municipales de 1983, se retrouve dans l’opposition socialiste avec Jean-Marie Bockel.

« Femme de terrain »

À partir de 1989, date de la première victoire de JMB à la mairie, elle devient adjointe et s’occupera, au cours des trois mandats successifs, de différents domaines : jeunesse, petite enfance, politique de la ville, intégration, centres sociaux, éducation…

Chantal Risser se définit avant tout comme une femme de terrain : « J’ai besoin de contacts, de sentir les choses. Le mandat local me procure cette proximité avec les gens ». Ce besoin de proximité l’a conduite en 2008 à refuser de figurer sur la liste de la majorité présidentielle aux élections européennes.

Lorsqu’on lui demande comment elle a vécu le ralliement de Jean-Marie Bockel au président Nicolas Sarkozy au lendemain des législatives de juin 2007, Chantal Risser ne cache pas son embarras. « Il nous a compliqué la tâche et à sa place, je ne l’aurais pas fait. Mais c’est son choix et je le respecte. J’ai suivi l’homme au niveau local », se justifie-t-elle.

Chantal Risser garde un souvenir amer de son éviction du Parti socialiste. « C’était très violent, se souvient-elle. Après plus de 20 ans de militantisme, j’ai quitté ma famille politique. Mais en même temps, je devais être logique avec moi-même, je voulais rester fidèle à Jean-Marie Bockel. »

Elle choisit donc de partir aux municipales de 2008 avec ce dernier et des colistiers UMP, contre la liste socialiste conduite par Pierre Freyburger. Comme d’autres ex-socialistes, Chantal Risser fait la distinction entre le Bockel membre du gouvernement et le Bockel maire de Mulhouse ou président de la nouvelle grande agglomération, dont la première des qualités est celle de rassembler, au-delà des clivages politiques. « Je suis restée fidèle à l’homme, mais pas à n’importe quelle condition, ajoute-t-elle. Je devais au sein de cette nouvelle équipe, pouvoir continuer la politique que nous défendions précédemment. » Au bout de deux ans de fonctionnement de la nouvelle municipalité réunissant des élus UMP, Gauche moderne et centristes, Chantal Risser dit « avoir toute sa place ».

Il lui a fallu du temps, malgré tout, pour adhérer au nouveau parti de Jean-Marie Bockel, « une bonne année après sa création », précise-t-elle. Elle indique retrouver au sein de cette formation politique, composante de la majorité présidentielle, les valeurs qui sont les siennes.

« Montrer ce que je sais faire »

En mars dernier, elle franchit une nouvelle étape aux élections régionales en portant les couleurs de l’UMP lorsqu’elle distribue des tracts dans les rues de Mulhouse. Là encore, elle invoque la loyauté à un homme : « Je me suis beaucoup engagée dans cette campagne derrière Philippe Richert, avec une étiquette clairement identifiée Gauche moderne. J’ai joué le jeu de la solidarité au sein de la liste. »

Un zèle plutôt mal récompensé puisqu’au lendemain des élections, on lui refuse le poste de vice-présidente pourtant promis. Elle décroche néanmoins la présidence d’une commission (lycées et apprentissage) et veut tourner la page. « C’est important de montrer ce que je sais faire », assure-t-elle.

Dans quelques jours, elle devrait être reconduite à son poste de 2 eadjointe au nouveau maire UMP de Mulhouse, Jean Rottner. Celle qui affirme n’avoir avalé aucune couleuvre politique conserve tout son pragmatisme. Tant qu’elle peut agir en accord avec ses convictions, elle restera…

Frédérique Meichler
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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 06:26

Les valeurs défendues par le football -consumérisme, triche, égoïsme, etc. - ne sont pas à montrer à tous nos enfants.

Mais il serait très malhonnête de focaliser sur le seul football. Trop facile même. Une toile de Van Gogh vendue à des millions d'euros n'est-elle pas la preuve qu'en matière économique, la fameuse logique sur l'offre qui crée la demande recèle une puissance insultante ?

Le foot est dans la même logique marchande que l'art contemporain : l'argent fait le talent...

Mais le foot présente une réelle singularité : il est potentiellement l'un des rares lieux d'intersection sociale... Du petit match de quartier au stade Vélodrome de Marseille, il y a le cheminement d'une possibilité de cohésion sociale. Marseille n'est pas la ville cosmopolite que les journaux décrivent entre deux encarts pubs. Elle en a le vernis, pas le contenu. Les frontières du ghetto y sont plus subtiles. Et le score du FN à Marseille montrent à quel point le cosmopolitisme défendu par certains fabulateurs relève du mythe.

Mais il est à l'évidence un endroit où les rêves de gosses que nous faisions sur un monde débarrassé de la lie du racisme et de l'injustice prennent corps : le stade Vélodrome, réuni autour des performances de l'OM.

Chose incroyable : on y brandit des drapeaux anti-fachos, on y agite des drapeaux algériens, tunisiens, marocains, brésiliens, argentins, etc.

Réflexion d'un jeune entendu dans les travées du stade : « Nous, le racisme, on ne sait pas ce que c'est. On est là, ensemble, depuis des années, entre Arabes, Noirs et autres couleurs, on est potes, point... Je crois que le racisme prend forme dans les journaux, dans les débats, pas dans notre réalité ».

Cette réalité n'empêche pas de faire de cette ville difficilement gérable un des endroits où la délinquance est le plus élevé en France.

Mais elle permet de croire que l'adhésion identitaire à un club ne contient pas que de mauvaises choses.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 19:34

Une délégation de LGM conduite par, Jean-Marie BOCKEL accompagnée  de

MM. Michel SUCHOD (Secrétaire général), Daniel MARSIN (sénateur de Guadeloupe et

porte-parole), Yves URIETA (ancien maire de Pau et membre du Comité permanent) et

Christian DEBEVE (Délégué général)a été reçue Jeudi matin à un petit-déjeuner de travail par

le Ministre Eric WOERTH et ses collaborateurs chargés du dossier des retraites . La Gauche Moderne a présentée ses propositions et positions quant à la réforme engagée 

Je sais pouvoir compter sur vous pour nous faire part de vos réflexions  .  
 

Jean- Loup Dujardin
Animateur de la Fédération 92 
Animateur de la Commission Pacte Social et Cohésion Sociale
Membre du Comité Permanent et du Bureau National
LA GAUCHE MODERNE  

I. Le gouvernement a choisi de placer le débat sur la réforme des retraites sous le signe de la 

justice. LGM ne peut que s’en féliciter tant cette idée est au cœur de son combat. 

 

1. La justice, c’est permettre à chaque génération de bénéficier des richesses qu’elle crée 

tout en  les partageant de façon solidaire avec toute la société, sans génération 

sacrifiée, ni favorisée

 

2. La justice, c’est permettre à chacun d’organiser sa retraite dans les meilleures 

conditions, en fonction de son histoire personnelle, de ses goûts et de ses priorités. 

 

3. Chacun est un cas particulier en matière de retraite. Aujourd’hui, et plus encore 

demain, les Français font et feront, deux, trois ou quatre métiers différents au cours de 

leur vie. Des régimes de retraite différents par métier ne seront plus supportables.    

 

Une référence commune, unique, tenant compte de la pénibilité des métiers, comme 

de leurs caractéristiques spécifiques est indispensable. 

 

Chacun doit avoir la liberté de choix entre la durée du travail, le taux des 

cotisations et la pension qui lui sera versée, à l’intérieur d’un système par point 

assurant une totale transparence et une totale équité. 

 

4. C’est dans ce cadre de liberté et de responsabilité que peuvent se débattre 

collectivement et être mis en œuvre les efforts nécessaires de toute la société pour 

adapter notre système à l’allongement de la vie et à l’amélioration de la santé 

publique

 

 

II. Les points retenus par LGM : 

 

1. Age légal de la retraite maintenu à 60 ans, avec la liberté de choix pour chacun, 

quels que soient le nombre de trimestres acquis, de s'arrêter ou de continuer de 

travailler dans la plus grande liberté. 

2. Augmentation de la durée du travail sur la vie entière, par augmentation du 

nombre de trimestres à valider pour une retraite complète (une mise en place 

progressive de ce système est souhaitée). 

3. Passer dès que possible à un système de retraite par répartition, calculé sur un 

nombre de points. Ce système permettra : 

a) de mettre en place une nouvelle définition de la notion de pénibilité. Une 

grille de pénibilité donnera un coefficient applicable aux retraites servies. Cette 

grille ci-jointe en annexe tient compte des critères professionnels et des critères 

généraux 

b) de permettre mieux la mobilité des salariés entre les différentes 

professions désormais toutes placées sous le même système à points  

c) d’attribuer des points supplémentaires sur critères sociaux (maternité, 

années de chômage, etc.) 

d) de préparer la marche à l’unicité des régimes de retraite 

e) pour faciliter l’emploi des séniors, LGM propose de dispenser les séniors de 

cotisations sociales patronales, de manière à avoir un effet d’entraînement sur 

les entreprises. 

4.   En ce qui concerne les financements complémentaires nécessaires, LGM, 

partisan de la « flat tax », se prononce pour une augmentation de la CSG 

(naturellement hors bouclier fiscal). 

 

 

°                     ° 

 

° 

 

LGM pense que les Français sont prêts à accepter une augmentation du nombre d’années 

travaillées contre la garantie de l’Etat sur le système de répartition

 

LGM tient beaucoup à la marche vers l’unicité des régimes de retraites, car seul un  régime 

unifié permettra la mise en place d’une couverture retraites universelle

 

LGM pense qu’il serait raisonnable de prévoir qu’un point d’étape devra être fait au moins 

tous les 10 ans afin de permettre de réajuster le système en tenant compte des nouvelles 

données démographiques et économiques. 

 

 

 

La Gauche Moderne, le 6 mai 2010 

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 15:42

 

 

 

 

 

 

REFORME DES RETRAITES

 

La Gauche Moderne reçue par Eric WOERTH

Une délégation de LGM conduite par son président, Jean-Marie BOCKEL et composée de

MM. Michel SUCHOD (Secrétaire général), Daniel MARSIN (sénateur de Guadeloupe et

porte-parole), Yves URIETA (ancien maire de Pau et membre du Comité permanent) et

Christian DEBEVE (Délégué général) et a été reçue ce matin à un petit-déjeuner de travail par

le Ministre Eric WOERTH et ses collaborateurs chargés du dossier

 

retraites.

Jean-Marie BOCKEL a pu exprimer les principales positions de son parti :

1. Maintien de l’âge légal de la retraite à 60 ans

2. Augmentation de la durée du travail, pour tenir compte de l’allongement de la vie

humaine et de l’amélioration de la santé publique

3. Proposition de passer dès que possible à un système de retraites calculé sur un nombre

de points. Ce système permettra :

-

 

de mettre en place une nouvelle définition de la notion de pénibilité

-

 

de faciliter la mobilité des salariés entre les différentes professions désormais

toutes placées sous le même système à points

-

 

d’attribuer des points supplémentaires sur critères sociaux (maternité, années

de chômage, etc.)

-

 

de préparer la marche vers l’unicité des régimes de retraite

4. En outre, pour faciliter l’emploi des seniors, LGM propose de dispenser les entreprises

qui les emploient des cotisations sociales patronales.

° °

°

LGM pense que les Français sont prêts à accepter une augmentation du nombre d’années

travaillées contre la garantie de l’Etat sur le système de répartition.

LGM tient beaucoup à la marche vers l’unicité des régimes de retraites, car seul un régime

unifié permettra la mise en place d’une couverture retraites universelle.

LGM pense qu’il serait raisonnable de prévoir qu’un point d’étape soit fait au moins tous les

10 ans afin de permettre de réajuster le système en tenant compte des nouvelles données

démographiques et économiques. En outre, s’il est possible de le faire techniquement, un

bilan sur les droits-retraite de chaque citoyen sera adressé à celui-ci annuellement.

° °

°

Une discussion très constructive s’est engagée entre les deux délégations sur l’ensemble de

ces points, et La Gauche Moderne a particulièrement apprécié la qualité d’écoute du Ministre

WOERTH et de son équipe. Par ailleurs, LGM a indiqué qu’elle allait rencontrer les

principaux syndicats pour des échanges de vue sur les retraites.

La Gauche Moderne, le 6 mai 2010

 

 

 

La Gauche moderne (LGM) pour le maintien de l'âge légal à 60 ans

PARIS, 6 mai 2010 (AFP) - La Gauche moderne, parti associé à la majorité

présidentielle, a présenté jeudi ses propositions pour la réforme des

retraites, se prononçant pour le maintien de l'âge légal à 60 ans, lors d'un

entretien avec le ministre du Travail Eric Woerth en charge du dossier.

Qualifiant l'entrevue de "très constructive", le parti du secrétaire d'Etat

à la Justice Jean-Marie Bockel indique dans un communiqué qu'il rencontrera

également "les principaux syndicats pour des échanges de vue sur les

retraites".

La Gauche moderne (LGM) se dit favorable à "une augmentation de la durée du

travail, pour tenir compte de l'allongement de la vie humaine et de

l'amélioration de la santé publique" mais avec un "maintien de l'âge légal

de la retraite à 60 ans".

Selon le mouvement social-libéral, "les Français sont prêts à accepter une

augmentation du nombre d'années travaillées contre la garantie de l'Etat sur

le système de répartition".

Le parti propose l'instauration, "dès que possible, d'un système de

retraites par points" permettant notamment "de mettre en place une nouvelle

définition de la notion de pénibilité".

Ce système permettra également "de faciliter la mobilité des salariés entre

les différentes professions, d'attribuer des points supplémentaires sur des

critères sociaux (maternité, années de chômage...) et de préparer la marche

vers l'unicité des régimes de retraite", détaille le communiqué.

En outre, pour faciliter l'emploi des seniors, "LGM propose de dispenser les

entreprises qui les emploient des cotisations sociales patronales".

Le parti de M. Bockel prône "l'unicité des régimes de retraites" et estime

"raisonnable de prévoir au moins un point d'étape tous les 10 ans pour

réajuster le système en tenant compte des nouvelles données démographiques

et économiques"

Enfin, LGM souhaite, "s'il est possible de le faire techniquement", que

chaque citoyen puisse recevoir annuellement un bilan de ses droits-retraite.

pr/swi/jmg

RETRAITES-PARTIS-GM - 06/05/2010 12h26 GMT - AFP

--

Service : Monde (FRS)

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 05:48
 



"L'avantage compétitif de l'auto-entrepreneur se fait sur la simplicité, comme l'absence d'obligation de tenu de comptes. Je souhaite transcrire cette simplicité à l'ensemble des artisans individuels", a révélé Hervé Novelli dans une interview accordé à un journaliste du Monde.fr (1). Le Cerf se félicite que le Secrétaire d'Etat aux PME ait l'intention d'étendre ce statut à d'autres entrepreneurs individuels : "Hervé Novelli répond en cela à une revendication du Cerf exprimée dès les premières discussions sur la création de ce statut", se réjouit Hervé Lambel, porte-parole du Cerf, "nous l'avions encore récemment rappelé au cabinet du Ministre" (2). En effet, les Créateurs voient dans ce statut un double avantage qui doit bénéficier à toutes les TPE pour libérer leur développement et mettre un terme à la distorsion de concurrence entre les différents régimes (3) : premier avantage, les charges sociales et impôts acquittés dépendent du chiffre d'affaires et sont donc directement liés au niveau d'activité et à la capacité contributive de l'entrepreneur. Deuxième avantage, la simplification administrative qui permet par exemple de ne pas avoir à gérer la TVA puisqu'elle n'est pas facturée et qu'elle est non déductible comme dans le statut de la micro-entreprise.

Le Cerf a ainsi critiqué la volonté de certains sénateurs comme Jean Arthuis de torpiller ce statut en limitant sa durée à trois ans (4). Le Cerf déplore également que des organisations patronales comme la CGPME et l'UPA réclament encore la "peau" du régime d'auto-entrepreneur et n'aient pas perçu l'opportunité de la création de ce nouveau statut pour obtenir enfin la remise à plat des charges sociales et fiscales qui représentent un obstacle au développement des TPE. L'attitude bornée de ces syndicats est d'autant moins compréhensible que les artisans ont obtenu que depuis le 1er avril 2010, les auto-entrepreneurs exerçant dans le secteur de l'artisanat, soient contraints de justifier leurs qualifications professionnelles, ce qui va permettre d'exclure ceux qui n'avaient pas les compétences requises pour exercer certains métiers.

Fidèle à sa vocation de libérer les TPE des contraintes qui pèsent sur l'activité, le Cerf continuera donc de défendre le statut d'auto-entrepreneur pour que toutes les petites entreprises puissent bénéficier d'une réelle simplification de leur régime social et fiscal.


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